On ne peut être responsable d’un réseau d’entreprises de pompes funèbres, ou autres d’ailleurs, sans en connaître les tenants et aboutissants.
Il faut avoir pratiqué le métier des professionnels que l’on souhaite réunir, pour leur apporter un plus, des techniques nouvelles, des produits nouveaux, des référencements numériques et internet.
Sans révolutionner les traditions, il faut faire du funéraire une séquence de vie. Ceci est d’ailleurs valable pour toutes les professions. Sans compétences de terrain, on arrive à oublier les familles et l’intérêt pour ces familles de devenir des clients potentiels.
Une franchise ou une concession de marque et d’enseigne, doit aussi éviter la suppression des fournisseurs et donc de la concurrence. Elle doit plutôt les aider à présenter de nouveaux produits tels que des cercueils, qui relèvent tout de même d’une technique ancestrale, qui pourraient adopter les nouveaux matériaux biodégradables qui existent actuellement.
Le concédant de marque ne doit pas être un profiteur financier de l’image de la marque et de ses capacités à promouvoir son développement.
Une marque, quelle qu’elle soit, si elle n’entraîne pas l’adhésion des familles, tant sur le plan professionnel que sur le plan financier, ne sert pas à grand-chose. Le concessionnaire doit être bénéficiaire d’une marque connue et reconnue qui donne confiance à la famille et qui lui apporte le plus qui est nécessaire dans cette profession, c’est-à-dire le prix, la qualité et le service.
Je reste persuadé qu’il faut offrir aux familles ou aux consommateurs un éventail important des produits que nous pouvons vendre, depuis les fleurs, les plaques, jusqu’au monument funéraire, en y ajoutant d’ailleurs toute une série de services qui faciliteront cette séquence de vie et demain, bien sûr, la sublimation. Et pour ce faire, je suis convaincu qu’une surface adéquate est nécessaire pour exposer davantage de produits. C’est un but qu’il faut se donner même si, au départ, on peut commencer à apporter tout autant dans une moyenne surface, pour devenir plus grand par la suite.
En ce qui concerne les espaces cinéraires et funéraires de demain, je ne suis pas certain que la famille ne vienne que pour se recueillir mais plutôt pour rendre une visite à son compagnon, à son mari, à ses parents ou amis.
Mon sentiment et ma volonté est de faire de ces espaces des lieux de rencontres et de joies familiales et amicales.
Aujourd’hui, les familles viennent, en général, au cimetière une fois par an, en moyenne. Demain, date sera fixée pour se réunir de tous les coins de France et tout en honorant la mémoire des siens, pouvoir échanger, non pas dans la tristesse, mais dans une certaine convivialité adaptée tant pour les parents que pour les enfants.
Je sais qu’aller à la recherche de l’invisible est toujours difficile mais l’invisible apporte à notre vie tant de réflexions et de leçons d’humilité et d’espérance. Contrairement aux idées reçues, les parents ne sont pas éternels mais ils demeurent toujours présents.
Pour ce faire, il sera nécessaire que ces lieux soient de petits paradis terrestres en beauté et en accueil. Il faudra qu’ils ne soient pas un a priori de désespoir mais davantage un lieu de fête à la mémoire de ceux qui ont donné la vie, tant pour les parents que les enfants. Ce devra être un lieu où les enfants demanderont à revenir. Tout ceci, c’est ce qui nous sépare des barbares.
Un concédant de marque est tout simplement un professionnel qui n’a pas la tête sur le guidon mais qui invente, qui innove et qui apporte une clientèle par sa notoriété. La notoriété n’est pas le fait du hasard. Elle est le résultat de recherches, de combats, pour la liberté. Mais il faut se rappeler que la liberté n’est jamais définitivement acquise et qu’il est prudent d‘être toujours vigilent.
Toutefois, rien ne sera possible sans ses adhérents, professionnels et familles, sans leur confiance réciproque. Il est nécessaire aussi que l’adhérent à la marque respecte les règles et le concept qui lui sont confiés.