Des centaines de corps sont mis en bière et le cercueil refermé, chaque année, sans qu’il y ait eu une vraie reconnaissance de la personne décédée. Il est vrai que des personnes très âgées peuvent se ressembler mais de là à ce que des membres de la famille ne reconnaissent ni leur père, ni leur mère, c’est tout de même assez grave.
Ce fut encore le cas cette semaine à Narbonne…
Que se passe-t-il ? Lorsqu’il y a un décès à l’hôpital ou dans une maison de retraite, il y a obligation que la personne ait un bracelet avec son nom et son prénom. C’est une obligation légale. Malheureusement, ce n’est pas appliqué dans tous les cas.
Et je vais vous raconter ma propre expérience…
Il s’agissait d’une grand-mère qui était décédée à l’hôpital à Paris et qui devait être inhumée en Bretagne. Le jour de l’enterrement, la famille se retrouve donc à la chambre mortuaire de l’hôpital et, en présence d’un commissaire de police, et, plus grave, de la propre fille du défunt ou prétendue l’être, j’ai assisté à la mise en bière. Les personnes présentes de la famille ont reconnu leur mère. Elles étaient formelles. Le cercueil a été fermé pour partir sur la Bretagne.
Au niveau du Mans, nous recevions un coup de téléphone de l’hôpital comme quoi on s’était trompé de corps. Nous avons donc été contraints de nous arrêter au Mans, d’appeler le Procureur de la République pour faire ouvrir le cercueil en présence de la fille, âgée tout de même d’une cinquantaine d’années, et qui continuait à nous affirmer qu’il s’agissait bien de sa mère.
Et, au bout d’un quart d’heure, oh, surprise : sa mère ne mettait jamais de rouge aux ongles et quand sa prétendue fille lui pris la main, il y en avait. Ce n’était donc pas sa mère dont il s’agissait.
Je me garderai de porter quelque jugement que ce soit mais j’insiste pour affirmer qu’il faut impérativement un bracelet nominatif au poignet du défunt.
Nous sommes donc revenus à Paris pour changer de corps avec une autre famille qui attendait son parent et le convoi put repartir vers la Bretagne.
La mise en bière doit se faire avec un bracelet
C’est pourquoi, même quand il s’agit d’un parent très proche, telles que la mère et la fille, il peut y avoir une erreur. L’entreprise de pompes funèbres ne peut en être garante étant donné qu’elle ne connaît pas le défunt. Par conséquent, j’attire l’attention de toutes les familles à ce qu’il y ait bien un tel bracelet. La négligence des uns et des autres pourrait être grave car, dans le cas présent, il s’agissait d’une inhumation, mais cela aurait pu être une crémation et l’irréparable se produire.
Exemple de bracelet