Ne m’appelez plus de Gaulle, ne m’appelez plus France.
Ne venez plus me voir, vous avez manqué à votre devoir. Ne prononcez plus mon nom, ne vous en servez plus pour vos funestes desseins. Monsieur le Premier Ministre, ne prononcez plus de discours dignes d’un éloge funèbre.
Je ne vous ai pas habitué à la facilité mais à un combat perpétuel. Je vous ai appelé à la résistance et aujourd’hui vous avez toutes les armes nécessaires pour détruire l’occupant. Vous avez trahi mon concept. Je vous réveillerai toutes les nuits, je vous empêcherai de dormir en hantant votre esprit.
Le moment n’est plus de consoler la veuve et l’orphelin. En tant de guerre on ne parle pas de mort ; le moment n’est pas à parler de défaite mais à la reconquête de la victoire.
Les lumières ! Ce pays des Lumières, devrait savoir que la lumière du soleil est celle que l’on voit. A chaque extrémité de la lumière, il y a d’un côté l’infrarouge qui chauffe et de l’autre, l’ultraviolet qui absorbe le froid et tous ceux qui y vivent, dont les virus. Sachez que la nature est votre alliée. Elle vous a mis à l’épreuve mais elle vous a aussi donné ses antidotes. Il faut vous en servir au lieu de s’opposer systématiquement. Votre refus montre votre incompétence.
Nous avons assez de pauvres au paradis, il est inutile d’en faire d’autres. Regardez le ciel de France, il vous offre la vie comme moi-même pendant cinq ans, j’ai regardé le ciel de l’Angleterre, en vous apportant l’espérance.
L’épreuve n’est pas une fin. Je vous l’ai prouvé à chaque fois, elle n’est que le début de la victoire.
Alors : debout la France. Le moment n’est pas venu de se déchirer car il faut savoir que l’union sacrée en France ne dure guère longtemps et l’occasion vous est donnée de redorer le pays des Lumières.
Profitez-en.