Tourner la page, c’est accepter la nécessité de changer la politique menée depuis trois ans. Il y a eu, durant ces trois ans des avancées, mais pas de révolution économique.
L’Allemagne a résolu son problème économique par l’exportation. En France, l’exportation s’est réduite à la plus simple expression et les importations ont flambé.
L’Allemagne possède une industrie, la France a vendu son industrie ou plus exactement a perdu son industrie, par manque de compétitivité mais aussi par un réseau commercial défaillant à l’exportation.
Les ambassades allemandes dans le monde possèdent, en plus de la diplomatie, un véritable supermarché de ce qui se fabrique en Allemagne. D’autre part, leur service après-vente est toujours impeccable, le nôtre est défaillant.
La cause d’un résultat aussi négatif est le manque de compétitivité et aussi de service après-vente. Il est vrai que la Chine n’a aucun service après-vente, elle ne vend que par le prix, sans service après-vente.
Et nous constatons aujourd’hui que même l’industrie lourde se fabrique en Chine avec à la clef des plans bien précis que l’on peut copier à tout moment.
En fait, on fabrique en Chine le gros-œuvre et en France, on fait l’assemblage, ce qui permet d’utiliser le magnifique macaron « made in France ». Tout ceci ne peut durer. On trompe l’utilisateur et l’acheteur, c’est-à-dire vous et moi.
Annoncer que l’on va reconstituer notre industrie sans les moyens, sans la volonté réelle, est illusoire.
Je ne veux pas prendre notre Président pour un magicien mais il sait parfaitement créer l’illusion. Notre collaboration avec la Chine est l’équivalent des collaborateurs pendant la seconde guerre mondiale avec l’Allemagne.
Ne trouvez-vous pas que ce soit dangereux ? Les collaborateurs ont été fusillés ou sont partis de France.
On ne peut pas éternellement montrer notre faiblesse. C’est déjà détruire notre liberté.
Allons, France, réveille-toi si tu ne veux pas être mangée tout cru par un système totalitaire !
Alors, j’espère que la page tournée sera une page blanche et que cette page blanche sera écrite quelle qu’en soit la volonté des uns et des autres par un gaulliste qui est notre Premier Ministre.
Si le gaulliste qu’il est, je parle de Monsieur Jean Castex, n’a pas les moyens et les mains libres pour agir, alors il sera contraint tôt ou tard à démissionner. Il n’y a pas de demi-gaulliste. Le gaullisme ne nage pas en eaux troubles, il sait où il veut aller et il a comme devise, la persévérance.