Il n’est pas un économiste sérieux qui puisse dire, dans l’état actuel de la France, que nous n’allons pas vers une dévaluation et une inflation galopante. Et ce ne sont pas les rapaces, qui aujourd’hui se tuent entre eux à Bruxelles pour se partager un bulletin de 750 milliards, qui résoudront le problème.
Créer du papier pour monnaie n’aura demain que la valeur du papier. Je ne critique personne qui tente de faire ce qui est possible en n’oubliant l’essentiel. Les contrats-pré-obsèques en l’état, sans revalorisation de 4 à 5 %, ne représenteront aussi qu’un bout de papier qui ne vaudra rien quand viendra le moment de payer les obsèques.
Vendre des contrats pré-obsèques sans dire la vérité ou sans faire le nécessaire frôle l’escroquerie. Les compagnies d’assurances, les banques, le savent parfaitement, mais c’est de l’argent qui rentre en sachant très bien qu’elles ne le rendront pas en l’état.
Vous allez me dire que c’est la même chose pour tous les crédits qui sont faits aujourd’hui. C’est vrai, il n’est pas bon aujourd’hui d’avoir de l’argent disponible à la banque car combien vaudra-t-il après la guerre des virus ?
A mon sens, à ma simple idée, il faut que l’argent soit placé aujourd’hui, non pas pour ses obsèques, mais dans l’industrie ou le commerce, ou l’or, ou les biens immobiliers qui ne perdront pas de valeur car le travail aura toujours sa valeur.
On en revient toujours au même dictat : pour éviter une dévaluation permanente, il faut redonner au travail sa valeur. A quel tableau assiste-on aujourd’hui ? : des charognards qui essaient de se partager un butin ; plus grave, un butin qui n’existe pas.
Comment va-t-on pouvoir éviter que les contrats pré-obsèques, dans les conditions actuelles, ne soient pas une véritable escroquerie ? Je serai tenté de dire que ce n’est pas le moment de faire des contrats pré-obsèques qui n’offriront aucune sérénité aux familles qui pensent se mettre à l’abri pour assurer leurs obsèques.
On peut éviter une catastrophe en prenant le soin, dès à présent, de prévoir une revalorisation réelle des contrats, même si cela doit coûter de l’argent au souscripteur.