J’avais 20 ans. C’est à ce moment que la liberté est rentrée dans ma besace ; elle ne m’a jamais quittée.
Protégé par l’un, combattu par l’autre, j’ai connu le prix de la liberté. Aux jeunes et moins jeunes qui n’ont pas connu la présence d’un tyran, quel qu’il soit, sur nos terres, je veux dire que la guerre détruit tout. Je veux dire aussi que le monopole prive tous les Français de cet esprit de libération.
Oui, j’ai toujours la liberté dans ma besace et personne ne m’empêchera de la proposer à qui voudra respecter le concept du bon sens.
Ô combien l’argent peut détruire cette libération.
Ici-bas nous avons tous une mission à remplir et je ne peux m’empêcher de penser à ces mots du Général de GAULLE : « Jeune homme [j’avais alors 20 ans], la persévérance et le bon sens sont les qualités de la liberté ».
« Oui, j’ai toujours la liberté dans ma besace »
L’argent ne doit être qu’un outil pour apporter plus de bonheur et plus de liberté.
Ceux qui se servent de l’argent pour faire de l’argent pourraient nous faire perdre la liberté.
Une vie sans liberté n’a pas de sens et ne vaut pas d’être vécue. Tout ceci est valable pour tous les Français et pour tous les Chefs d’Etat mais aussi pour tous ceux qui se servent de l’argent pour mettre à mal la liberté.
Ma vie n’a été que libération, que ce soit pour casser le monopole ou pour demander aux Chefs d’Etat de rétablir la liberté du travail et de le protéger comme un trésor.
Oui, la liberté est entrée dans ma besace, il y a maintenant 60 ans, et je l’ai protégée et défendue jusqu’à ce jour avec force et détermination.
La France protège et pratique encore trop de monopoles. Un pays avec des monopoles ne sera jamais un pays libre. J’ai cassé trois monopoles et je compte bien empêcher leur retour.
Non, la liberté ne sortira jamais de ma besace et j’espère même qu’elle rentrera dans le sac à dos de mes enfants.
Défendre la liberté, c’est défendre l’intérêt des français. Mais, de grâce, Monsieur le Président, même si cela est très difficile, il faut le faire. Ce n’est qu’à ce prix qu’on acquière une notoriété.
Michel Leclerc