Les funérailles sont un moment de vie. C’est ainsi que l’on doit appréhender la cérémonie des obsèques. Arrêtons d’en faire un moment replié sur soi. Faisons tout pour que cela puisse être un moment de partage. Un partage avec ses proches, sa famille.
Un moment de vie avec les autres
Ne pas savoir ce que l’on devient est une chose. Ne pas vouloir considérer l’au-delà comme une réalité en est une autre.
Croyance ou pas, l’espérance reste et doit être le seul moyen de conserver ses racines et de se rattacher à ceux qui nous ont tant aimés dans le bonheur et parfois dans le malheur, mais toujours dans la vie et qui s’en vont pour un grand voyage.
Les recherches nouvelles, les recherches sur tout ce qui concerne un gène d’espérance nous impose de les aider durant ce long voyage vers les étoiles. Penser que la vie s’arrête est bien prétentieux, tout aussi insolent que ceux qui prétendent donner la vie.
La vie, on la transmet, on ne la donne pas. Cette flamme, cette espérance, ce sont nos racines.
Des funérailles comme un moment de partage
Si les funérailles sont un moment privilégié où les essentiels s’animent, où les trépidations de la vie s’estompent pour un retour aux essentiels, alors il faut leur donner une nouvelle attention. Différente sans doute de ce que nous faisons jusqu’à présent.
Michel leclerc : “Je voudrais faire en sorte que même les enfants souhaitent venir dans ces lieux où repose le cœur de ceux qu’ils ont aimés. C’est pourquoi je souhaite que l’on crée ces vallées aux étoiles, ces espaces de vie qui remplaceront ces lieux de mort sans espérance, souvent enfermés entre quatre murs où l’on demande à nos enfants de se taire quand ils y rentrent. Moi, je veux que ces enfants puissent venir pour établir un dialogue avec ceux ou celles qui leur ont donné le chemin à suivre pour être heureux ou malheureux. Un espace où l’argent n’a pas sa place et où les repères doivent être de l’art, en toute simplicité et sous toutes ses formes.
Ce seront des espaces où les enfants pourront rire, s’ébattre, se disputer, en un mot : vivre, s’amuser, s’embrasser. Des espaces de vie qui, vus du ciel, devront représenter autant d’étoiles que celles que l’on voit de la Terre… et elles sont des centaines de milliards.
C’est pourquoi, j’espère très bientôt voir fleurir ces vallées aux étoiles, comme autrefois nos anciens construisirent les pyramides qui pointaient vers le ciel.
Ces étoiles sont ces lumières qui guident le monde, chacune à sa manière. Ces espaces de vie ne devront pas être des lieux de tristesse mais de joie, de tremplin ou de pistes pour le grand voyage.
Ce que j’ai cherché, c’est de faire de ces espaces des lieux de rencontres familiales, de convivialité où les familles, parfois dispersées, puissent se retrouver.
Je souhaite vraiment – c’est mon nouveau combat – que les enclos de mort disparaissent des villes et puissent être des espaces de lumière sur un coteau ou sur un surplomb de la mer.”