Nous avions eu l’occasion d’évoquer la question de l’homélie. Voici un modèle que nous avons intitulé « A ma soeur » ou « A ma frangine ».
Exemple d’homélie pour une soeur
« 40 ans, c’est vraiment très court, mais tu nous as tant donné en joie, en bonheur, en amour.
Comme dans toutes les familles, il y a toujours un des enfants qui est un boute-en-train, et c’était toi.
A toutes les fêtes, tu apportais la joie et ton sourire et même quand l’une de nos sœurs est partie à 17 ans pour devenir religieuse, tu as fait une fête comme un mariage.
Notre mère pleurait de joie. Tu connaissais mieux que nous sa foi.
Papa, bien que très rigide, très strict, était plus circonspect : il était protestant. Mais c’était le choix de ta sœur ; il espérait simplement la voir le plus souvent possible… Les règles du couvent alors étaient malheureusement très strictes.
Toi, tu étais devenue un recours à chaque fois que l’on faisait une bêtise et c’était fréquent… mais tu étais toujours là pour intercéder auprès de Papa ou Maman !
Tu étais d’une gentillesse à nulle autre pareille. Tout petit, tu me racontais des histoires avant de m’endormir. Tu voyais dans nos yeux quand on te mentait pour éviter la punition.
Toi aussi tu es partie. Tu t’es mariée. Tu as fondé ta petite famille avec Jean-Pierre et tu as eu trois enfants que tu adorais.
Le malheur est arrivé. On a tout fait pour te sauver, pour rendre cette maladie moins dure mais tu en connaissais déjà l’issue fatale. Elle fut peut-être plus rapide que tu ne le pensais, laissant derrière toi trois orphelins de 16, 19 et 22 ans.
Ton mari nous a souvent dit : « ô ! combien tu allais lui manquer ».
Toi aussi tu es partie rejoindre ton étoile mais nous espérons te retrouver un jour pour reprendre le fil de la joie dont tu nous as bercés.
Pense à nous tous, tu nous manques. »