Nous avons besoin de la meilleure assurance vie. Face aux Etats-Unis qui divisent pour conserver leur place économique et la Chine qui est le rouleau compresseur et qui veut devenir la première puissance économique mondiale, il y a l’Europe qui est divisée, qui est touchée mais pas coulée.
Notre meilleure assurance vie doit être chérie
L’Europe possède tous les atouts pour résister à ces deux puissances que constituent les Etats-Unis et la Chine.
- L’Europe, à ce jour, a des atouts économiques exceptionnels. Tout d’abord, nous avons 28 Etats indépendants et non intégrés ; elle est sur le chemin en devenir d’une puissance grâce à ces chercheurs de 28 pays, grâce à la culture de ses pays, grâce à sa puissance militaire.
- L’Europe, c’est d’abord la liberté, c’est aussi l’indépendance de chaque pays. C’est l’essentiel de ses 28 pays qu’elle consacre : elle consacre plus d’argent à la recherche que toutes les autres grandes puissances telles que la Chine et l’Etats-Unis. Les résultats sont patents, visibles et efficaces.
Mettre tout en commun serait une erreur tant pour les résultats que pour l’indépendance de chacun. La force de l’indépendance, c’est la force du risque, c’est la force du danger qu’il faut contrer, c’est la force d’un concept qui multiplie les leviers de chacun pour un résultat final approprié à l’intérêt des Européens.
L’Europe ne peut donc être le lieu de la spéculation
Il ne faut pas que l’énergie électrique, ou nucléaire, devienne une machine infernale au service de la spéculation.
Ne multiplions pas non plus, par une administration centrale, les charges qui pèseront sur l’Europe. Chaque pays a sa justice, chaque pays a son armée, chaque pays a ses coutumes et ses traditions. C’est ce qui fait la beauté de l’Europe. En fait, l’indépendance est un rempart.
Je sais que je vais un peu à l’encontre de nos technocrates. Mais, autant il est nécessaire de concevoir les groupements de pays pour assurer la paix, pour assurer l’avenir de tous, pour mettre peut-être les brevets en commun, pour conserver nos chercheurs, autant réduire l’indépendance de chacun serait une erreur.
L’Europe est un concept et ce concept, c’est d’abord la liberté et la paix. Certes, l’économie a souvent besoin d’une certaine unité, mais cette unité–là, elle commence par le respect de l’homme et de son travail.
S’il y a quelque chose que l’on doit mettre en commun, ce sont les moyens du travail, c’est le pouvoir d’achat issu du travail. Et il n’est pas pensable qu’il y ait une telle différence sur ce côté purement matériel, de même que le poids des charges sur le travail devrait être unifié afin d’éviter un système concurrentiel déloyal à l’intérieur même de l’Europe.
Bref, être visionnaire est parfois un calvaire qu’il faut subir mais qu’il faut, tôt ou tard, réduire. Etre visionnaire, imaginatif, doit être au faîte de la protection de l’homme.